Mnémosyne, pour soprano et harpe celtique (2009)

Mnémosyne est un spectacle théâtral qui fut présenté le lundi 2 mars  2009 dans la prestigieuse cour de La Bellone, à Bruxelles.   Mnémosyne, déesse de la mémoire, est l’épouse de Zeus, et mère des 9 muses: Calliope: la poésie épique Clio: l’histoire Erato: la poésie lyrique Euterpe: la musique Melpomène: la tragédie Polymnie: l’écriture et la pantomime Terpsychore: la danse Thalie: la comédie Uranie: l’astronomie Cette seconde”Monstration” (une première avait été présentée en novembre 2008) fut pour moi l’occasion de renouer les liens avec le metteur en scène Fabien Dehasseler et Monica Gomes, comédienne, de la compagine Labora Vertigo. Nous avions travaillé ensemble sur l’oeuvre de Vicente Huidobro “Altaigle“, que je mis en musique il a 10 ans.

Monica Gomes en répétition à la bellone.

 Dans cette pièce, La comédienne Monica Gomes incarne successivement chacune des neuf muses en même temps qu’une figure fémininiste de l’histoire: George Sand, Lou Salomé, Alma Malher…Muse tente de se remémorer son identité perdue aux travers de neuf tableaux où elle se confronte aux personnages les plus divers, à la poésie (texte de Fabien Dehasseler), à la  video et à la musique (Schubert, Tchaïkovsky, moi-même…). Dans cette oeuvre, je renouai également avec la voix et la harpe, mais non plus la chromatique, mais la celtique, grâce au concours de Nathalie Borgomano, soprano aux multiples facettes et talents: en effet, Nathalie Borgomano est aussi harpiste, accordéoniste, et manie d’autres instruments plus hétéroclytes: percussions, psaltérion…). La voix de Nathalie offre un très large ambitus et une grande variation de timbres qui me séduisent beaucoup et dont je fis usage dans ma composition. La contrainte technique imposée par la morphologie de la harpe celtique m’intéressait depuis longtemps, notamment pour ses clapets d’altérations individualisés pour chaque corde, au contraire de la harpe à pédale, dont les altérations s’appliquent à toutes les octaves simultanément. Plutôt que de ne voir en la harpe celtique qu’un instrument inférieur à la harpe à pédale, je décidai de profiter de ses contraintes spécifiques, en l’accordant de manière non octaviante, ce qui permit d’inventer des gammes et des modes inhabituels. Rien que par cet aspect, la harpe celtique offre beaucoup de perspectives pour un compositeur d’aujourd’hui.

Nathalie Borgomano en scéance d’enregistrement au studio de

 Philippe Bruno, guitariste et ingénieur du son (ci-dessous).

 

 

 

 

 

 

 

Fabien Dehasseler: préparatifs avant la représentation.

Ecouter un extrait d'”Alma”, seconde pièce de Mnémosyne: